La matière
Il existe beaucoup de matières végétales employées
au tressage. Tout réside dans la technique manuelle, car, pour ce faire, il
faut les apprêter, les préparer. Ma matière favorite est l'osier.
Qu'est-ce que l'osier ?
On appelle osier la
pousse de l'année du saule.
Pour les vanniers, ce
n'est pas du saule sauvage, mais une culture qui s'appelle l'osiériculture.
C'est une culture à part entière. On plante différentes variétés de saules, car
chaque variété a une qualité vannière bien particulière.
En vannerie, on a besoin
des pousses de l'année, ce sont des pousses lisses, sans petites branches.
En
effet, chaque point de branche est cassant au tressage.
Pour éviter cela, on
coupe les saules chaque année à l'automne, dès que les feuilles sont tombées,
la sève étant descendue.
Ces saules deviennent
osiers, car ils sont coupés et secs.
Ces osiers sont mis en
bottes et vendus au poids et par taille.
Si on conserve l'écorce
à l'osier, on l'appelle « l’osier brut », mais si on lui retire l'écorce, c'est « l'osier décortiqué » ou « l’osier blanc ».
Ces saules poussent dans
nos terroirs, je m'approvisionne en Thiérache et en Haute-Marne.
Je travaille d'autres
matières végétales comme la corde végétale, il s’agit de paille de marais
cordelée.
Je tresse également la
moelle de rotin. Le rotin est une liane qui nous vient d'Asie du Sud-Est (Laos,
Cambodge). Cette liane est recouverte d'épines qu'il faut retirer afin de pouvoir prélever l'écorce qu'on utilise dans le cannage de chaises et aussi pour les manches des
hochets.
La moelle contenue dans
cette liane est passée dans des filières qui nous donnent des fils ou des brins
de diamètres très différents.
La moelle étant poreuse,
elle peut être trempée dans des bains de couleurs ce qui agrémente les
tressages.
